Archives de Catégorie: Drame psychologique

Genre de films dramatique avec un message psychologique.

Dans Paris

dpDate de sortie : 18 octobre 2006

Réalisé par : Christophe Honoré

Cotation : 7/10 – Bon film.

Synopsis : Anna vient de quitter Paul qui, dévasté par cette séparation  ré-emménage chez son père à Paris. Son jeune frère Jonathan, un étudiant désinvolte, vit toujours dans l’appartement de son père et passe le plus clair de son temps à courir les filles et à traîner ici et là. Mais cette apparente légèreté cache une blessure profonde. Jonathan, en fait, n’a jamais été capable de surmonter la mort de sa soeur bien-aimée, Claire. En attendant Paul s’enfonce dans la dépression…

Avis : Dans ce film vraiment très original au début, avec un des personnages qui s’adresse aux spectateurs, l’intrigue nous perd par moments dans les flashbacks, puis on retrouve le fil de l’histoire vers la fin. A l’opposé de « Midnight in Paris » (2011) de W. Allen, « Dans Paris » ne montre pas du tout les côtés « positifs » de la Ville Lumière. J’ai eu une sensation de sombre, de froideur, de grisaille, de saleté…le film se passe en hiver, fin décembre… Les décors sont tristounets, dans un appartement aux décorations brunâtres des années 70. Tous les personnages fument, sans exception ! Je n’ai vu aucun des personnages principaux ne jamais tenir une cigarette en main ou en bouche le long du film !!! Est-ce pour accentuer la notion de morbidité… ?

A part cela, j’ai ressenti que le film est une invitation à la réflexion sur le sens de notre vie et comment aider les autres.

A noter : ‘Dans Paris » est à ne pas confondre avec « Paris », de Cédric Klapisch, également avec Romain Duris à l’affiche, sorti en 2008.

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Classé dans 2006, 7/10, Drame psychologique

American Beauty

abDate de sortie : 2 février 2000

Réalisé par : Sam Mendes

Cotation : 8/10 – Très bon film, à voir.

Synopsis : Lester Burnham, sa femme Carolyn et leur fille Jane habitent une élégante banlieue résidentielle digne d’un prospectus. Pavillons bourgeois discrètement cossus, pelouses manucurées – on pourrait sommeiller là pendant des années et rêvasser à l’abri des tracas du monde. Mais derrière cette respectable façade se tisse une étrange et grinçante tragi-comédie familiale où désirs inavoués, frustrations et violences refoulées conduiront inexorablement un homme vers la mort.

Avis : L’Amérique par le trou de la serrure. Un film sur les apparences, sur ce que cachent les jolies barrières blanches des maisons américaines. Un premier film totalement maîtrisé. Des comédiens tout simplement parfaits. 5 oscars en 2001 dont celui du meilleur film. Quand l’Amérique se moque d’elle même, ça donne souvent de très bons films. Et American Beauty en fait partie.

Le rêve américain brisé à travers la vie et l’entourage de Lester Burnham. Un homme ayant perdu le goût de la vie : il a une jolie maison, une jolie femme, une vie on ne peut plus banale… Il n’a plus envie de rien. La voix-off au début nous le précise : Lester a raté quelque chose. Reste à savoir quoi. Son but sera dès lors de retrouver goût à la vie, lorsqu’un déclencheur (son coup de foudre pour une amie de sa fille) viendra le réveiller de sa léthargie. Un Monsieur-Tout-le-Monde aux premiers abords qui se révèle finalement être un homme nostalgique de sa jeunesse révolue (il plaque son job pour bosser dans un fast food, refait du sport, fume des pétards…).
Autour de lui, toute une autre galerie d’images classiques de l’Amérique : le militaire strict, la pin-up du lycée, la femme matérialiste obsédée par la réussite, l’ado mal dans sa peau…

Classique, à l’image de la rue étonnamment banale qui ouvre le pré-générique (« voici ma rue. Voici ma vie »), la banalité est partout dans cette Amérique lissée et puritaine. Mais comme le dit un des personnages, il n’y a rien de pire que d’être banal et chaque personnage se voit offrir une autre facette, derrière les apparences bien trompeuses. Aucun des personnages n’est banal. Mieux, ils sont tous extrêmement touchants et vrais. Si en public, ils se révèlent plats, affichant l’image qu’ils veulent renvoyer (voir la séquence où Madame Burhnam demande à son mari d’incarner le rêve qu’elle est censée vendre), ils deviennent tous, dans le privé, de vraies personnes sensibles. Mendes s’arrange toujours pour isoler ses héros au moins une fois, pour les saisir dans leur solitude : Carolyn fermant les rideaux d’une maison pour pleurer, Angela s’isolant dans les escaliers de la maison, le jeune voisin observant ses blessures dans le miroir…

Bref, le film nous invite à regarder derrière les apparences. Ces habitants de quartiers trop tranquilles sont finalement de vraies figures tragiques. Des images lisses qui masquent pourtant une autre personnalité plus intéressante qu’elle n’y paraît. Un des personnages dit qu’il n’y a rien de pire que la banalité. Le déroulement de l’intrigue finira par rendre chacun des personnages moins ordinaire que le stéréotype auquel il est identifié. La bimbo est vierge, le réac est un gay refoulé… Bref, le scénario n’épargne personne, fait de chacun un être à part, se cachant derrière des apparences véhiculées par une société aseptisée (le canapé italien est un signe de luxe qu’il ne faut surtout pas abîmer, le sexe est exclu du couple et est un sujet tabou)…

Mendes égratigne donc le rêve américain, symbolisant tout son film par la récurrence du rouge : signe d’élégance et de luxe (les roses du jardin, la tenue de Carolyn, l’entrée de la maison), il est aussi vénal et annonciateur de mort (la cervelle éclaboussant le joli mur blanc) et érotique (les fleurs rouges ponctuant chaque fantasme de Burnham). Une couleur éclatante dans un monde incroyablement fade (les arbres sans feuilles, la blancheur trop lisse des maisons) qui pourrait bien signifier qu’il faut à tout prix éviter de chercher à avoir la vie parfaite (la famille parfaite, la maison parfaite) pour mettre un brin de folie dans sa vie. Le jeune couple est avant tout marginal, l’homo est tellement frustré qu’il ira jusqu’au meurtre, la pin-up prendra enfin conscience d’elle même dans les bras d’un quadragénaire…

Au-delà de la réussite du scénario d’Alan Ball, on admirera la maîtrise de la mise en scène de Sam Mendes , dont c’est le premier film, qui compose chaque plan avec une infinie précision et une fluidité exemplaire. Il vient du théâtre et cela se sent dans sa direction d’acteurs (casting impeccable. Spacey et Bening n’ont pas volé leur Oscar) et dans le dénouement, presque théâtral, avec son ambiance de film noir insidieuse (le film s’ouvre à la manière d’un thriller : comment Burnahm va-t-il mourir ?). La musique, parfaitement discrète et dans le ton… Un sans faute. Une invitation à savourer la beauté discrète du monde (voir le sentiment d’apesanteur qui nous envahit lors de la scène du sachet plastique) et à vivre notre vie sans se conformer au normes (Jane trouve le bonheur dans les bras d’un jeune marginal qui la comprend, le couple gay est heureux).

American Beauty est donc un film parfaitement maîtrisé (les mauvaises langues diront trop), d’une grande finesse d’écriture et de mise en scène, nous faisant passer facilement du rire aux larmes et politiquement incorrect. Une plongée dans l’Amérique que l’on ne voit pas souvent, celle qui ne se dévoile que par l’entremise d’images volées (le recours aux images vidéo du voisin voyeur). A voir absolument. (Source : LCI)

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Classé dans 2000, 8/10, Drame, Drame psychologique

Le Prénom

prenomDate de sortie : 25 avril 2012

Réalisé par : Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte

Cotation : 7/10 – Bon film.

Synopsis : L’action se passe en huis clos, dans l’appartement du couple formé par Elisabeth (dite Babou), institutrice, et Pierre, professeur de français à l’université. Ce couple un peu bobo, sans histoires, a deux enfants : Apollin et Myrtille. Ce soir, ils reçoivent à dîner  Babou a préparé un repas marocain, les enfants sont couchés, et les invités sont : Vincent (le frère de Babou), courtier ;  son épouse Anna, qui travaille dans la mode ; ainsi que Claude, un tromboniste, ami d’enfance de la famille. Claude arrive le premier, puis Vincent un peu plus tard, sans Anna, qui devait terminer un rendez-vous avec des Coréens. Anna les rejoindra plus tard. Il se trouve qu’elle est enceinte, et les autres questionnent Vincent sur le prénom de leur futur enfant. Vincent leur précise que l’échographie a montré un garçon, et la première lettre du prénom choisi commence par « A »…. Chacun propose alors des prénoms masculins par A, pour essayer de le deviner…évidemment aucun n’est correct. Tout se passe dans la bonne humeur, jusqu’à ce que Vincent leur révèle le prénom choisi…et de cette révélation va découler plusieurs réactions et rebondissements en chaîne tout au long de la soirée.

Avis : Adapté d’une pièce de théâtre que je ne connaissais pas, j’avoue que l’histoire se prête bien au cinéma, un peu à la manière des oeuvres de Jacques Veber (« Le dîner de cons »,…). Pour ma part j’ai trouvé cela moins drôle que les pièces de Veber, cela dit, « Le prénom » reste un divertissement sympathique. Il est intitulé comme comédie, mais j’ajouterais une part de « moeurs ». En effet, le film aborde plusieurs questions de société dont on parle fréquemment dans les familles. S’il y a bien des passages théâtraux drôles, il y a aussi des moments où l’ambiance est un peu plombée, nous faisant passer du rire au sérieux et à la réflexion. A certains moments je me suis senti un peu mal à l’aise, du fait de l’ambiance un peu plus négative.

J’ai vu une spectatrice quitter la salle après le premier rebondissement (la fameuse révélation…je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler!), mais elle a raté tout le reste car de multiples rebondissements surviennent à intervalles réguliers. Je vous invite donc à rester jusqu’à la fin car les surprises sont nombreuses ! A signaler aussi : Patrick Bruel n’est pas mauvais dans le registre de la comédie, jouant ici avec des comédiens confirmés.

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Classé dans 2012, 7/10, Comédie, Drame psychologique

Avalon

avalonDate de sortie : 1er mai 2002

Réalisé par : Mamoru Oshii

Cotation : 8/10 – Très bon film, à voir.

Synopsis : Quelque part dans une ville fictive d’Europe de l’Est, des personnes s’adonnent à un jeu illégal de réalité virtuelle appelé Avalon. Ce jeu de tir subjectif provoque une addiction, et est dangereux car on peut rester bloqué dans l’univers, et devenir ainsi un « Non-revenu ». Ash est une joueuse professionnelle, arrivée au stade de la classe A, le plus haut niveau du jeu. Elle a fait de ce jeu sa principale source de revenus, et vit seule avec son chien. Autrefois, elle faisait partie d’un groupe de joueurs appelé les Wizards, mais ce groupe a été dissout suite à une erreur d’un des membres, Murphy, l’amant d’Ash, qu’elle a couvert. Depuis lors, elle joue seule. Un jour, Stunner, un de ses amis qui joue aussi à Avalon, lui dit que Murphy est devenu un Non-revenu. Il lui fait part aussi d’une classe appelée « Special A », ou Classe Réelle. Ash va tenter d’atteindre cette classe spéciale, et ainsi percer le secret des Neufs Soeurs, les programmeurs du jeu…

Avis :  Destiné notamment aux amateurs de jeux vidéos et de science-fiction, ce film original et aux décors « délabrés » d’Europe de l’Est est un petit bijou. Tourné en Pologne, servi par des acteurs autochtones peu connus chez nous mais de grand talent, avec la superbe bande originale interprétée en partie par l’Orchestre Philarmonique de Varsovie, cette histoire est inspirée de la légende arthurienne et du mythe d’Avalon. C’est aussi une réflexion philosophique sur nous-mêmes, sur ce que chacun recherche dans la vie…une perle comme les japonais savent si bien le faire. Je pense que le film ne plaira pas à tout le monde, mais les amateurs seront ravis.

A noter : Ce film est à ne pas confondre avec « Avalon » de Barry Levinson, sorti en 1990.
Mamoru Oshii est aussi le réalisateur de « Ghost in the Shell » (1995) pour les connaisseurs de la culture japonaise…

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Classé dans 2002, 8/10, Drame psychologique, Science-Fiction, Thriller / Suspense