Date de sortie : 1er décembre 2010
Réalisé par : Nathan Greno, Byron Howard
Cotation : 8/10 – Bon film.
Synopsis : Lorsque Flynn Rider, le bandit le plus recherché du royaume, se réfugie dans une mystérieuse tour, il se retrouve pris en otage par Raiponce, une belle et téméraire jeune fille à l’impressionnante chevelure de 20 mètres de long, gardée prisonnière par Mère Gothel. L’étonnante geôlière de Flynn cherche un moyen de sortir de cette tour où elle est enfermée depuis des années. Elle passe alors un accord avec le séduisant brigand… C’est le début d’une aventure délirante bourrée d’action, d’humour et d’émotion, au cours de laquelle l’improbable duo va rencontrer un cheval super-flic, un caméléon à l’instinct de protection surdéveloppé, et une drôle de bande de malfaiteurs.
Avis : Qu’il est bon de pouvoir se dire qu’à chaque fin d’année, Disney reviendra avec un film d’animation dont il a le secret. Qu’il est plaisant de ressentir un doux frisson en mode « Il était une fois » à l’approche de Noël. Avec La Princesse et la grenouille, le public s’était laissé aller aux rythmes frénétiques de la Nouvelle-Orléans pour un retour salvateur aux dessins traditionnels. C’est cette fois en version numérique et en 3D que Raiponce scelle définitivement la renaissance de la firme avec un conte musical irrésistible, plein de romance et d’aventure.
Raiponce n’est pas avare en course-poursuites et les scènes d’action sont traversées par la même bouffée d’air frais ressentie dans Volt, star malgré lui. On la doit principalement à Byron Howard, réalisateur de ce dernier et visiblement très à l’aise quand il s’agit de voltiger au-dessus d’un barrage d’eau , de sauter d’une tour ou de s’échapper d’un château. Si la 3D fonctionne une fois de plus comme un gadget (exceptée lors de la sublime scène des lampions), le montage insuffle suffisamment de vertige et de puissance à l’ensemble pour que le public virevolte aux côtés des héros. Les décors terminent d’émerveiller les sens et les animateurs ont su garder une part de la noirceur du conte des frères Grimm en y apposant une touche personnelle bienvenue, digne héritière des plus belles directions artistiques.
Par ailleurs, il manque au film d’animation des thèmes musicaux forts et des mélodies entrainantes, ceux qui continuent de voyager dans les pensées bien après la première vision. Si J’ai un rêve ou Je veux y croire fonctionnent à merveille, le compositeur Alan Menken et le parolier Glenn Slater ont fait mieux, notamment pour La Petite sirène. La rythmique de Raiponce est basée le plus souvent sur du parlé/chanté qui réussit très bien aux transitions narratives sans avoir le caractère suffisant pour nous emporter émotionnellement. Heureusement, tous les personnages sont d’une vitalité exemplaire.
Disney a un don inné pour caractériser des protagonistes secondaires de grande classe et introduire des relations de type « Je t’aime moi non plus » . Entre Pascal le caméléon bodyguard (nouvelle coqueluche des enfants) et Maximus le cheval justicier, le bestiaire des amis de Mickey s’enrichit de deux trouvailles aussi amusantes que sympathiques. De la méchante Mère Gothel aux bandits du Snuggly Ducking, la galerie de nouvelles gueules offrent des séquences aussi terrifiantes qu’hilarantes. Quant à l’histoire entre le séducteur voleur et la jeune fille en fleur, elle se révèle passionnante et attendrissante de bout en bout. Flynn Rider et Raiponce rentreront sans problème au panthéon des couples les plus sexy et romantiques de l’univers Disney.Raiponce puise son élégance dans les classiques des films d’animation en revisitant énergiquement un grandiose patrimoine.
Critique écrite par Nicolas SCHIAVI
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